Propositions de randonnées • Suisse Rando

1615 entrées ont été trouvées
Le Hasliberg sous un autre jour N° 1989
Bidmi — Hasliberg Hohfluh, Privatklinik • BE

Le Hasliberg sous un autre jour

C’est l’une de ces randonnées familiales qui ne laissent pas l’occasion aux enfants de s’ennuyer. Elle est agréablement courte et ne comporte presque que des descentes, de sorte que même les plus petits la parcourent sans problème. Ensuite, plusieurs points forts font battre le cœur des enfants, loin de tous les sentiers thématiques du Hasliberg qui regorgent de monde, surtout pendant les beaux week-ends d’été. Une randonnée familiale digne de ce nom implique un trajet en téléphérique. La télécabine s’élance de Reuti et rejoint la station intermédiaire de Bidmi, où l’on passe devant le petit lac de Bidmi. Après avoir traversé une prairie fleurie offrant une belle vue sur la vallée, on arrive au-dessus de Wasserwendi dans une petite forêt escarpée comportant quelques gros blocs erratiques qui donnent tout de suite envie aux enfants de grimper et de sauter. Le parcours se poursuit sur des chemins ruraux et passe plusieurs fois près de ruisseaux si petits que les enfants les traverseront sûrement en sautant. Après une descente courte mais raide, on rejoint un petit lac près de Twing, idéal pour se rafraîchir lors des chaudes journées d’été. Les tritons et les jeunes grenouilles qui y nagent ne peuvent que plaire aux petits explorateurs. Une fois que l’on s’est suffisamment reposé, on poursuit sur un itinéraire agréablement plat jusqu’à Biitiflüö, où un site à grillades protégé, doté de bancs et entouré de nombreuses pierres à escalader, invite à une longue pause. La descente raide jusqu’à la clinique Hasliberg passe une nouvelle fois devant des formations rocheuses fascinantes et un petit lac.
Dans le décor du célèbre Moléson N° 1970
Moléson-sur-Gruyères • FR

Dans le décor du célèbre Moléson

Cette randonnée en boucle menant au Gros-Moléson permet de profiter des ondes bienfaisantes de la montagne la plus symbolique de la Gruyère – le Moléson – tout en ménageant quelque peu ses mollets. Depuis l’arrêt de bus «Moléson-sur-Gruyères», on se dirige vers le départ du funiculaire. De là, on attaque la montée par une route graveleuse, qui cède un peu plus haut la place à un étroit sentier grimpant dans la verdure. L’imposant sommet du Moléson, lui, ne lâche pas les randonneurs de son œil minéral: le cliché gruérien dans toute sa splendeur! Les clichés, justement, la Gruyère en regorge, des vaches noir et blanc aux armaillis en costume traditionnel, en passant par les tubes que sont devenus les chants «Le Ranz des Vaches» et «Le Vieux Chalet». Sans oublier bien sûr le produit star de la région, le gruyère, qui fait l’objet d’une mise en scène touristique depuis plus de 200 ans. Mais le terme «cliché» est-il adapté, alors que de nombreuses traditions liées à ce que les historiens ont appelé la «civilisation du gruyère» continuent à se réinventer, ce qui les rend plus vivantes que jamais? Après avoir parcouru un dernier tronçon à flanc de coteau, les marcheurs atteignent le Gros-Moléson, un petit coin de verdure gruérienne où il fait bon pique-niquer assis dans les herbes hautes en admirant les montagnes environnantes. Il est alors temps de mettre le cap sur Plan-Francey par un joli chemin balisé en rouge-blanc. De là, on attaque la descente vers Moléson-sur-Gruyères, d’abord sur un large chemin jusqu’aux Grosses-Clés, puis sur une sente menant à pic – et en zigzags – vers la petite station de montagne, en passant devant la fromagerie d’alpage ouverte aux visiteurs.
Un paysage typiquement gruérien N° 1971
La Valsainte, Couvent — Charmey (Gruyère), village • FR

Un paysage typiquement gruérien

Les couvents furent souvent construits dans des endroits isolés et La Valsainte ne fait pas exception. Il devait du moins en être ainsi lorsque les moines s’y installèrent en 1295, fondèrent le monastère et aménagèrent des alpages dans la vallée du Javro. Avec le temps, la vallée est elle aussi devenue un paysage typiquement gruérien, avec des pâturages et des chalets d’alpage dotés d’une cheminée ouverte et d’un toit aux bardeaux gris brillant au soleil. Depuis La Valsainte, cette randonnée emprunte d’abord la route jusqu’à la Pinte des Mossettes, un restaurant gastronomique. Peu après, le parcours quitte le béton. Il bifurque sur la gauche et monte vers l’alpage de l’Auta Chia d’Amont, un chemin que le bétail n’emprunte qu’au milieu de l’été. Tout en marchant, on peut repérer dans les collines au sud la jolie chapelle du Pré de l’Essert. De l’Auta Chia, on longe la crête vers l’ouest jusqu’à La Berra, bien visible de loin. Il s’agit du point culminant de la randonnée. La descente, qui permet de profiter d’une vue superbe sur les sommets de la Gruyère, vers le sud-ouest, passe par le gîte d’Allières. On emprunte ici le chemin de gauche pour descendre à La Valsainte, par Les Botteys. La boucle est ainsi bouclée. Mais la randonnée se poursuit vers Charmey, qui n’est plus dans la même vallée, mais dans celle de la Jogne. Il faut traverser le Javro à la hauteur de La Valsainte, suivre la route vers l’aval sur 200 mètres, puis emprunter à gauche l’étroit chemin qui mène directement à Charmey, face au Moléson, à la Dent de Broc et parfois déjà au soleil couchant.
Sur la rive du lac de la Gruyère N° 1972
Corbières, Pont de Corbières — Broc-Village • FR

Sur la rive du lac de la Gruyère

Il y a plus de 100 ans, entre Corbières et Broc, s’étendait une vaste zone alluviale avec des kilomètres de bancs de gravier, de collines de sable et d’anciens cours d’eau. La Sarine et la Jogne, deux torrents impétueux, s’y rencontraient. Ils inondaient la plaine alluviale à chaque crue et refaçonnaient sans cesse le paysage. Les constructions des deux barrages de Rossens en 1948 et de Lessoc en 1968 ont entraîné l’inondation permanente de la région et donné naissance au lac actuel. Hélas, les trois quarts de la zone alluviale ont aussi disparu. Seul subsiste le paysage alluvial de l’embouchure de la Sarine dans le lac de la Gruyère près de Broc, considéré comme digne de protection. On peut voir ici la plus grande forêt de saules blancs de Suisse. Cette randonnée familiale se parcourt agréablement au printemps ou en été et ne manque pas de charme lorsqu’il pleut. Le chemin est facile à trouver. Si l’on s’engage au pont de Corbières en direction de Broc, on ne peut pratiquement plus se perdre. Le chemin longe généralement la rive. Le niveau d’eau régulé artificiellement est parfois séparé du chemin par une bande d’éboulis abrupte. Par endroits, la bande est plate et se prête au ricochet d’une pierre à la surface de l’eau. On est souvent dans la forêt, qui protège du soleil et de la pluie. Par endroits, lorsque le chemin est dégagé, on a une vue panoramique sur le Moléson, la Dent de Broc et le Gibloux. Attention à bien planifier l’arrêt du pique-nique. Les possibilités de grillades sont nombreuses mais seulement sur la première partie du trajet. A partir du Bois des Crêts, le feu est interdit pour protéger la zone alluviale. On trouve un restaurant aux Laviaux, où l’on peut aussi se baigner dans le lac.
Dans le décor minéral des Gastlosen N° 1973
Jaun, Dorf — Jaunpass, Restaurant • FR

Dans le décor minéral des Gastlosen

Deux jours: il n’en faut pas moins pour s’imprégner de la beauté minérale des Gastlosen. L’itinéraire démarre à l’arrêt de bus «Jaun, Dorf». Après avoir traversé le ruisseau Jaunbach, les randonneurs attaquent les 300 premiers mètres de montée, qui se déroulent dans la forêt. Ils sont récompensés pour leurs efforts, puisque la vue se dégage par la suite, permettant de savourer un décor purement préalpin. Au-dessus des alpages Gross Rüggli et Roter Sattel, ils atteignent déjà le Brendelspitz, qu’ils contournent avant de redescendre sur le Chalet du Soldat. Depuis là, si on lève les yeux, on aperçoit les grimpeurs suspendus au bout de leur corde, s’élevant dans les imposantes falaises de calcaire. Depuis des dizaines d’années, les Gastlosen constituent un site d’escalade de renom. C’est reparti pour une descente jusqu’à l’alpage de Stierenritz, avant de remonter – à pic – sur le col Wolfs Ort, point culminant du jour. On passe alors de l’autre côté de la chaîne montagneuse, où la cabane CAS Grubenberghütte attend en contrebas. Le lendemain, l’itinéraire décrit une large boucle en direction de Bire, en passant à proximité des alpages Hinderi Schneit, Mittleri Schneit et Vorderi Schneit. Arrivés à l’alpage Bire, les randonneurs seront bien inspirés de prendre une collation: la montée vers le sommet du Hundsrügg, qui culmine à 2047 mètres, les attend. Là-haut, le regard porte jusqu’au Mont Blanc. Une vue somptueuse qui se prolonge tout au long de la descente sur la crête vers la cabane Oberenegg, malheureusement fermée en plein été. Qu’à cela ne tienne, il ne reste plus qu’une grosse demi-heure à marcher jusqu’au col du Jaun et ses diverses possibilités de restauration.
Dans la forêt du Jorat N° 1974
Lausanne, Signal — Cugy VD, Le Moulin • VD

Dans la forêt du Jorat

Au-dessus de Lausanne, la ville se fond dans la nature. La forêt de Sauvabelin est un lieu populaire pour les loisirs de proximité. On vient y respirer le grand air. Qui gravira en premier la tour en bois de 35 mètres? Au bord du petit lac, les enfants nourrissent les canards et cavalent sur la place de jeux. Sur l’autoroute, la circulation est incessante. Le chemin prend ici à gauche et suit la rivière le Flon en direction de la ville. Les contours des immeubles se devinent entre la cime des arbres, jusqu’à disparaître complètement. On grimpe alors en douceur jusqu’au plateau du Jorat, la plus grande zone boisée d’un seul tenant du Plateau. A la fois poumon vert et réserve d’eau potable du canton de Vaud, l’endroit abrite de nombreux trésors naturels. L’auberge de campagne Chalet-des-Enfants leur fait honneur en misant sur des produits de la région et d’autres qui poussent directement devant sa porte. Le restaurant, où Coco Chanel aurait dîné, se trouve dans une clairière au nord de Fontaine des Meules. Il faut compter deux heures pour y arriver. Les adeptes de pique-nique devraient absolument jeter un œil au magasin de la ferme. Une fois revigoré, on redescend à travers la forêt en direction de Montheron. Après avoir dépassé l’abbaye locale, l’itinéraire suit le «Sentier du Talent»: à l’endroit où la rue principale prend à gauche au-dessus de la rivière et le chemin de randonnée balisé va à droite en direction de Bottens, on continue sur la petite rue droit devant. Au bout d’un moment, un petit sentier part sur la gauche. Il convient alors de rester autant que possible sur les berges de la rivière, puis de tourner à gauche sur la rue principale pour arriver à l’arrêt de bus.
Raquettes printanières au Simplon N° 1957
Simplon, Monte Leone • VS

Raquettes printanières au Simplon

Il avait 23 ans et écrivit l’histoire des héros du Simplon. Le Péruvien Géo Chávez fut le premier à survoler les Alpes. Le 23 septembre 1910, à bord de son Blériot, il franchit le col situé à 2006 m entre Brigue et Domodossola, ville du nord de l’Italie, et fut victime d’un accident si grave à l’atterrissage qu’il décéda quatre jours plus tard. Son vol entra dans l’histoire, à l’instar de bien d’autres événements survenus au col, comme la poste du Simplon qui, à son apogée au milieu du XIXe siècle, transportait chaque année 28 000 voyageurs en diligence. Ou encore le tunnel du Simplon, d’une longueur de 19,8 km, ouvert en 1906. Il était alors le plus long tunnel ferroviaire du monde. Grâce à celui-ci, le légendaire Simplon-Orient-Express, qui reliait Paris à Istanbul, passait par la Suisse. Jusqu’au printemps, il est possible de randonner en raquettes sur ce col chargé d’histoire en empruntant un circuit parfaitement balisé. Il débute à l’hôtel Monte Leone et se dirige d’abord vers l’imposant aigle de pierre. Il rend hommage à la brigade frontière 11, qui surveilla la frontière avec l’Italie pendant la Seconde Guerre mondiale. De l’autre côté de la route, on aperçoit l’hospice du Simplon. En 1801, Napoléon fit construire ce bâtiment ainsi que la première route carrossable traversant les Alpes. Peu après, on plonge dans l’impressionnant paysage naturel du vaste plateau du col. Après une joyeuse succession de montées et de descentes, on arrive au lac Hopschusee, caché sous la neige. On peut ensuite apercevoir au loin l’ancien hospice, qui remonte au temps du marchand Kaspar Stockalper. Juste avant la fin du circuit se trouve une courte pente raide avec un passage rocheux. Si la neige fraîche est abondante, il convient d’être attentif aux éventuelles coulées de neige. Après une heure et demie de randonnée, on retrouve l’hôtel Monte Leone et sa terrasse ensoleillée, où il fait bon attendre le prochain car postal.
Col des Mosses ensoleillé N° 1958
Col des Mosses • VD

Col des Mosses ensoleillé

Cette randonnée en raquettes regorge de contrastes: du bruit de la route au calme imperturbable du point de vue Oudiou, en passant par le col des Mosses; des douces collines des Préalpes vaudoises à la vue lointaine sur la haute montagne abrupte; des masses de neige glacée sur les versants ombragés des sommets aux premières fleurs du printemps dans la vallée des Ormonts. Le point de départ de la randonnée est l’arrêt de car postal «Col des Mosses». Mieux vaut laisser les raquettes dans le sac à dos au début car il faut suivre la route principale vers le sud sur 400 mètres. Au restaurant Le Chaussy, où se trouvent également des toilettes publiques, le chemin bifurque à gauche et mène le long d’une ruelle dégagée en direction de La Comballaz. L’itinéraire de raquettes à neige n° 10 est bien indiqué à cet endroit. Au niveau du petit pont, il est grand temps de chausser ses raquettes et d’avancer à pas lourds en direction de la vallée. Après une demi-heure, on atteint la Route des Voëttes, très appréciée des motocyclistes en été. L’itinéraire se poursuit dans la forêt isolée, pour atteindre Oudiou après 350 m de dénivelé. La montée et la descente forment un grand 8 et sont donc très variées, du moins tant que les randonneurs suivent la bonne direction. Arrivés en haut, ils laissent la forêt derrière eux et découvrent la vue spectaculaire sur les proches sommets: Oldehore, Sex Rouge et Les Diablerets. Au loin, les glaciers du Mont Blanc et des 4000 valaisans scintillent sous le soleil printanier éblouissant. Le retour vers Les Mosses suit le même chemin qu’à l’aller, hormis les variantes dues au grand 8.
Sur les Churfirsten N° 1959
Chäserrugg • SG

Sur les Churfirsten

L’arrivée en téléphérique à la station supérieure de Chäserrugg est déjà impressionnante: le bâtiment imaginé par les célèbres architectes bâlois Herzog & de Meuron fait penser à une coiffe de pharaon. Avant d’entamer la randonnée hivernale de Rosenböden, un détour au restaurant de montagne en vaut la peine. La vue offerte par les immenses fenêtres sur le paysage montagneux est spectaculaire. La randonnée commence devant le restaurant et traverse deux plateaux, séparés par un faible dénivelé. En route, la vue sur les 500 sommets est imprenable. Par temps clair, il est possible d’apercevoir les montagnes grisonnes et les Alpes glaronnaises. A l’ouest se dressent le massif de l’Alvier, les Drei Schwestern, situées dans la principauté de Liechtenstein, et les montagnes du Vorarlberg. Au nord, l’Alpstein et, derrière, le lac de Constance. Au sud, les flancs des Churfirsten plongent à pic vers le lac de Walenstadt. Souvent, la vue porte aussi sur une mer de brouillard. De temps à autre, il vaut la peine de s’asseoir sur un banc afin de profiter du soleil hivernal. Le bâtiment, qui se fond discrètement dans le paysage du Chäserrugg, a reçu le prix du Paysage de l’année 2021 de la Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage. Celle-ci a récompensé le renouvellement minutieux des infrastructures touristiques dans un paysage particulièrement sensible. Le nom «Chäserrugg» ne tire pas son origine de l’allemand «Käse» (fromage). Jadis, le premier sommet (ou le dernier, selon le point de vue) des Churfirsten était nommé «Kaiserruck». Sur les anciennes cartes, il était appelé «Hasta Caesaris», soit la «lance de l’empereur».
Montagne de Granges: randonnée en raquettes N° 1893
Untergrenchenberg • SO

Montagne de Granges: randonnée en raquettes

L’ancien conseiller fédéral soleurois revenait inlassablement sur le haut plateau de la Montagne de Granges. Mais avec ses chaussures de marche uniquement. Dans les années 1970 et 1980, alors qu’il était en poste, les raquettes n’étaient pas encore à la mode. Un bus conduit de la verdure de Granges à la beauté hivernale de la Montagne de Granges. En 1930, à l’occasion d’une brève crise de l’industrie horlogère, la route fit office de projet d’aide à l’emploi pour les ouvriers. La ville de Granges ordonna la construction de la route et de l’aéroport dans le but d’occuper les horlogers et d’éviter leur départ vers d’autres pays. L’arrêt de bus se situe près du restaurant et de la ferme Untergrenchenberg. La piste de raquettes commence directement derrière les bâtiments et passe près de l’observatoire Jura-Sternwarte avant d’atteindre le point culminant de la randonnée, à 1382 mètres d’altitude. À quelques pas seulement, le bord des impressionnantes parois rocheuses du Wandflue offre une vue spectaculaire sur le Plateau, les collines de l’Emmental et les sommets des Alpes. Haute de 50 mètres, la falaise rocheuse du Wandflue s’est formée suite à un éboulement; l’un des plus importants de Suisse avec ceux de Flims et Goldau. Lorsque le glacier du Rhône a reculé à la fin de l’ère glaciaire, la glace a cessé de soutenir les flancs de la montagne et des blocs rocheux se sont détachés avant de s’abattre dans l’Aar. Le haut plateau de la Montagne de Granges est fréquemment en proie aux vents violents du Jura. Au point 1278, un raccourci permet de retourner directement à l’Untergrenchenberg. Non loin, au nord, se trouve une stèle commémorative en l’honneur de Willy Ritschard, qui perdit la vie sur la Montagne de Granges lors d’une randonnée en 1983.
Flâner au bord du lac de Constance N° 1955
Münsterlingen Spital — Konstanz • TG

Flâner au bord du lac de Constance

La rive du lac de Constance est un immense parc d’attractions. Sur l’eau, les amateurs de baignade, de surf et de voile se régalent; sur la plage, ils jouent au football et au volley-ball. Il y a des musées, des parcs citadins et des sentiers didactiques qui mènent à travers la végétation des zones d’alluvionnement. Enfin, la grande roue se dresse sur le port de Constance. Quiconque souhaite prolonger la randonnée peut se rendre à la cathédrale de Constance, traversant la vieille ville et découvrant une tout autre culture. Une ligne invisible marque la frontière entre la Suisse et l’Allemagne. Même lorsque le lac de Constance a gelé en 1963, le froid glacial n’a pas freiné les fans d’activités de loisirs. Bien au contraire. Ils ont simplement transféré leurs activités sur la glace, ont fait du cheval, de la luge, du patin à glace et ont même roulé en voiture sur le lac gelé. A l’époque, le buste de Saint-Jean l’Evangéliste a été porté sur le lac au cours d’un cortège festif. Alors qu’il avait migré du côté allemand lors de la procession de 1833, le buste a refait le chemin inverse en 1963, de Hagnau à Münsterlingen. Depuis, il attend patiemment dans l’église que le lac gèle à nouveau. Une tradition qui a inspiré cette randonnée, qui ne traverse pas le lac mais le longe de Münsterlingen à Constance. Elle débute à la gare de «Münsterlingen, Spital» et suit le lac de près. Il est parfois possible de marcher directement au bord de l’eau. De temps à autre, des roseaux ou des maisons privatives séparent le chemin de l’eau. Mais il existe de nombreux parcs pour s’adonner à des activités de loisirs, chose que les Thurgoviens font systématiquement par beau temps. Les randonneurs aimant flâner trouveront leur compte dans cette excursion.
Beignets au fromage soleurois N° 1956
Günsberg, Längmatt — Oberbalmberg, Kurhaus • SO

Beignets au fromage soleurois

Comme souvent, une mer de brouillard recouvre le Plateau. Au col du Balmberg, près de Soleure, la vue porte jusqu’aux Alpes lorsque la météo est clémente. Rien que pour ça, le voyage a valu la peine. A cela s’ajoutent les fameux beignets au fromage servis au Hofbergli et la randonnée pleine d’aventures sur les dents grises de la colline Chambenflüe. La montée depuis l’arrêt de bus «Günsberg, Längmatt» jusqu’au Hofbergli dure une petite heure. Le chemin traverse des pâturages avant d’entrer dans la forêt, où il serpente et emprunte trois petits ponts. Depuis une clairière, les randonneurs peuvent déjà apercevoir les arêtes vives de la Chambenflüe. Un peu en dessous se trouve l’auberge. La plupart du temps, la terrasse est prise d’assaut. Le Hofbergli est particulièrement fréquenté le week-end. La spécialité de la maison est les «Chäsbergli», des beignets au fromage connus dans la région lémanique sous le nom de malakoffs. Les deux tenanciers, Gabi Fischer Deola et Andreas Deola, choisissent leurs produits avec soin et en indiquent la provenance sur la carte. Les savoureux gâteaux valent eux aussi le détour. Pour digérer, les randonneurs continuent leur ascension vers le Chamben. Une fois en haut, le chemin prend à gauche sur l’arrête nord. Suit un tronçon raide à travers bois comportant des marches exposées, sécurisées par des chaînes. Ici, de bonnes chaussures sont requises et il vaut mieux ne pas avoir le vertige. Ensuite, le terrain redevient plus plat. En passant par Niederwiler Stierenberg, l’itinéraire descend vers la maison de cure de Balmberg et l’arrêt de bus.
Randonnée hivernale dans les Franches-Montagnes N° 1940
Le Creux-des-Biches — Saignelégier • JU

Randonnée hivernale dans les Franches-Montagnes

Les Franches-Montagnes sont un haut plateau qui s’élève à plus de 1000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Les vastes pâturages, les forêts de conifères et les imposants épicéas, plantés jadis de manière isolée ou en bosquet afin de protéger les troupeaux contre les intempéries, caractérisent cet attrayant paysage jurassien. Cette randonnée hivernale emprunte principalement de petites routes asphaltées souvent déneigées. Depuis Le Creux-des-Biches, le chemin n’est pas long jusqu’au village du Peupéquignot, qui offre une première occasion de se restaurer et se réchauffer. Des murs en pierres sèches habilement restaurés entourent le village et, en fonction de la direction du vent, il est possible d’entendre le vrombissement des éoliennes de la colline avoisinante. Le prochain tronçon, traversant les pâturages sur un tapis de neige scintillant et offrant une large vue sur le plateau enneigé, est le plus beau de la randonnée. De nombreuses traces dans la neige trahissent la présence de renards et de lièvres. Au XIVe siècle, la région était presque inhabitée. Afin d’attirer de nouveaux habitants pour défricher la forêt et exploiter la terre, le prince-évêque de l’époque édicta une lettre de franchise accordant aux immigrants et à leurs descendants une grande liberté et les exemptant d’impôts. C’est ainsi que la région fut nommée «Franches-Montagnes». Entre le XVIe et le XVIIIe siècle, de nombreuses familles baptistes y trouvèrent refuge. Bientôt apparaît Le Noirmont, dominé par sa clinique de réadaptation aux airs de palais. À partir de là, la randonnée est moins attrayante et jouxte la route principale en longues lignes droites en direction des Emibois et de Saignelégier. Deux arrêts de transports publics en cours de route permettent de raccourcir la randonnée.
Sur la terrasse ensoleillée du Val d’Hérens N° 1798
Les Haudères, centre • VS

Sur la terrasse ensoleillée du Val d’Hérens

Cette randonnée en raquettes offre une vue grandiose sur la Dent Blanche, emblème du Val d’Hérens, qui culmine à 4357 m. Neige soufflée, nuages au sommet ou ombres sur ses flancs lui font sans cesse changer d’apparence durant la journée. Depuis l’arrêt de bus Les Haudères, on suit le chemin de randonnée en direction de La Forclaz, passant entre les maisons jusqu’à la sortie est du village. Le premier panneau indicateur rose mène sur un étroit sentier qui zigzague le long du versant abrupt, conduisant de l’ombre glaciale à la chaleur du soleil. À La Forclaz, la piste décrit un large arc autour de l’ancien centre du village aux maisons en bois sombre et brunies par le soleil avant de rejoindre la Rue du village. Selon l’enneigement, il est ici nécessaire de chausser ses raquettes quelques minutes. À travers prés et pâturages, on monte jusqu’à la forêt en direction de la Dent Blanche. Aux croisements, il vaut mieux consulter les panneaux, car les nombreuses traces dans la neige et les différents chemins ne mènent pas systématiquement à l’alpage de Bréonna. Sur l’alpage, le dôme enneigé de la Dent Blanche semble à portée de main. Dans la descente à travers les mélèzes, on aperçoit le vert jaunâtre du lichen tue-loup, qui ne pousse qu’à haute altitude sur l’écorce des conifères. En virages serrés, la piste mène en bas de la forêt et passe devant les deux téléskis pour retourner à La Forclaz. Depuis le village, elle prend au nord et traverse une petite vallée en direction de La Sage. Aux Coulâyes, elle traverse la route et continue en larges courbes jusqu’au fond de la vallée avant de retourner aux Haudères, la Dent Blanche à nouveau en point de mire.
Randonnée familiale en raquettes à Bannalp N° 1800
Chrüzhütte • NW

Randonnée familiale en raquettes à Bannalp

Une petite secousse et les portes du téléphérique bleu s’ouvrent sur un panorama alpin imposant. Les sommets Walenstöcke, Sättelistock et Ruchstock dominent Bannalp, tels des gardiens silencieux. Ce décor majestueux attire les amateurs de raquettes et de ski, mais la région n’est pas bondée. Avec ses 3 km de longueur et 140 m de dénivelé au total, l’itinéraire de raquettes à neige parfaitement niché dans le paysage est plutôt court, mais varié et donc adapté aux familles. En décembre et en janvier, les immenses montagnes font cependant de l’ombre à Bannalp, située à 1700 m d’altitude. Il est donc préférable de s’y rendre en février ou en mars. Quiconque ne possède pas d’équipement peut le louer à la station inférieure. L’itinéraire balisé descend de la station supérieure vers l’ouest à travers une forêt de sapins clairsemée. Le sentier est parsemé de traces laissées par des animaux: mais lesquels? Lorsque la chapelle en bardeaux apparaît sur la gauche, il est possible de faire une boucle supplémentaire autour de l’auberge de montagne Bannalpsee (fermée en hiver). Le lac de retenue enneigé, respirant la tranquillité, ne permet pas d’imaginer les tensions de la Landsgemeinde nidwaldienne de 1934. La population avait alors exigé la construction du mur de barrage et la production de son propre courant électrique, allant à l’encontre des souhaits du monde politique et économique. Traversant un terrain dégagé, le chemin longe le lac et monte en direction de l’auberge de montagne Urnerstaffel. La construction en béton est certes surprenante, mais le café, le sirop ou les röstis croustillants nous la font oublier. Quinze minutes plus tard, on arrive au téléphérique et prend congé de ces gardiens silencieux.
Les trois châteaux du district de Dorneck N° 1966
Münchenstein, Dorf — Dornach-Arlesheim • BL

Les trois châteaux du district de Dorneck

La randonnée des trois châteaux débute à l’arrêt de tram «Münchenstein Dorf» par une montée raide jusqu’au village. Le chemin se dirige vers la forêt en passant près de belles villas. Au loin, le château de Reichenstein brille à travers une hêtraie. Un premier objectif pour les enfants! La crête longeant le château offre de beaux endroits où faire une pause. Sur le flanc (pas de chemin de randonnée officiel), on descend vers le vignoble puis, par la Schlossgasse, vers les ruines du château de Birseck, dont les cours intérieures se visitent en été. Une autre descente s’annonce passionnante: virages en épingles, chemins pierreux jusqu’aux grottes de l’Ermitage, un jardin paysager anglais doté de grands étangs où nagent des poissons. En suivant le pied du Holleberg, on monte jusqu’à la cour du château et son restaurant. D’ici, on voit les troisièmes ruines, celles de Dorneck. Les enfants seront ravis de grimper sur la tour, scruter le puits sombre ou se cacher derrière les nombreux murs. Les adultes, eux, regarderont au loin le bâtiment cyclopéen en béton du Goetheanum, siège et lieu de réunion de la Société anthroposophique, avant de le voir de plus près en se dirigeant vers Dornach.
Val Blenio: retour dans le passé N° 1967
Malvaglia, Rongie • TI

Val Blenio: retour dans le passé

La randonnée permet de découvrir un passé lointain. A l’ombre des châtaigniers, on traverse des villages en partie abandonnés et les ruines d’un château fort, parmi les plus grandes et les plus importantes du sud de la Suisse. Des maisons aux toits effondrés évoquent les temps anciens. Depuis Rongie, le sentier franchit la rivière Brenno et serpente d’abord dans les vignes jusqu’à la bifurcation de Ganna Fuori. Les quelques centaines de mètres suivants se déroulent sur la route du village, le long de jardins. A Ludiano, le chemin monte et s’enfonce de plus en plus dans la forêt, à l’ombre des châtaigniers. Loin de l’agitation et du bruit, le chemin grimpe agréablement jusqu’au village en ruines de Selva Piana, où plus de 300 personnes vivaient encore en 1900. Ici, la vue s’ouvre sur le Val Blenio et les montagnes alentour. Un belvédère, une table et un banc invitent à une pause. Après une dernière montée, voici déjà le point culminant de la randonnée à Navone. D’ici, on redescend dans la vallée par la forêt, sur un chemin d’aspect historique, une marche de pierre après l’autre. Le chemin passe au milieu des ruines du Castello di Serravalle, point fort de la randonnée.
Floraison dans la vallée de Tourtemagne N° 1968
Turtmann, Bini • VS

Floraison dans la vallée de Tourtemagne

Il s’agit d’abord de passer par le centre de Tourtemagne, un village aux superbes maisons patriciennes. S’ensuit une montée raide sur des sentiers forestiers sinueux. Depuis des prairies lumineuses, la vue s’ouvre sur la vallée du Rhône et les sommets environnants. Bientôt apparaissent des touffes d’adonis d’un beau jaune doré, une espèce protégée qui, en Suisse, ne fleurit qu’ici et dans la région de Saxon, d’avril à mi-mai. Puis d’autres fleurs se dévoilent: primevères officinales, pensées et anémones hépatiques. Après le village d’Unterems, la descente en pente douce passe par des fourrés vert tendre et de jolies prairies jusqu’à Tuminen. Là, on verra peut-être des ânes se régalant d’herbe fraîche. A partir du point de rebroussement près du pont, on rejoint un sentier muletier historique dessiné pour la première fois sur des cartes en 1842 comme liaison entre la vallée du Rhône et celle de Tourtemagne. Le frais clapotis de la Turtmänna sur la droite et de la Chummuleitig sur la gauche escortent les marcheurs jusqu’à ce que le chemin rejoigne les coteaux viticoles au pied du Chrizhubil. Une place de pique-nique invite à la détente avant le reste de la descente, et l’apparition d’autres adonis.
Balade contemplative dans le Domleschg N° 1969
Tumegl/Tomils, Curschiglias — Fürstenau, Schloss • GR

Balade contemplative dans le Domleschg

Le Domleschg a toujours été incontournable pour quiconque souhaitait accéder à deux importants cols alpins, le Splügen et le San Bernardino. La région n’est donc pas devenue par hasard l’une des plus riches en châteaux forts. Cette randonnée facile est une étape du Burgenweg, avec une variante intéressante pour le premier tronçon. Elle emprunte surtout de larges chemins agricoles à travers champs. Les forteresses et châteaux longeant la route forment un magnifique décor. Précisons qu’aucune de ces propriétés privées n’est accessible au public. A la sortie de Tomils, suivre l’indicateur vers Dusch et monter à la chapelle St. Maria Magdalena, d’où l’on voit toute la vallée. En contrebas de la chapelle, dans le hameau de Dusch, prendre le chemin pour Paspels, bordé de part et d’autre de murs de pierres sèches. A la ferme biologique Dusch, on ira visiter le magasin. C’est à Paspels que l’on rejoint le Burgenweg, direction le lac de Canova. L’été, une belle pelouse et un kiosque attendent les baigneurs. Un peu plus loin se dresse le château de Rietberg dont la cour, derrière les murs imposants, mérite un coup d’œil. A l’arrivée à Fürstenau, on prendra l’apéritif autour de la Casa Caminada, au cœur de la petite ville.
De Weinfelden à Frauenfeld N° 1952
Weinfelden — Frauenfeld • TG

De Weinfelden à Frauenfeld

«Ô terre où serpente la Thur, où jaillissent de terre avec magnificence l’arbre fruitier et la vigne. Ô terre parsemée de prairies en fleurs, où le vent du soir fait joliment se pencher les épis de blé», dit l’hymne thurgovien. Les randonneurs apprécient que des paysans consciencieux prennent soin de ce superbe paysage. Mais le canton de Suisse orientale compte aussi des citadins efficaces qui, dans les petites villes de Frauenfeld, Kreuzlingen, Arbon, Amriswil, Weinfelden ou Romanshorn, assurent une belle qualité de vie. Ce chemin de randonnée relie la ville et la campagne de manière presque idéale. De la gare de Weinfelden, il descend vers la Thur à travers la zone industrielle et suit la rivière jusqu’au village d’Amlikon et son pont. Il s’élève ensuite vers le joli hameau de Leutmerken et son église renommée, qui accueillait catholiques et protestants. Comme dans l’hymne thurgovien, le chemin traverse des paysages fleuris, passe près du château de Griesenberg, où le bailli Gessler aurait résidé, et de la fromagerie Holzhof, la plus ancienne de Suisse à fabriquer du tilsit. En admirant les belles vues sur l’Hinterthurgau et le Toggenburg, on rejoint la tour du Stählibuck. Gravir ses 148 marches permet de porter le regard au-delà du charmant paysage vallonné jusqu’aux Alpes de Suisse centrale et aux Alpes bernoises. D’ici, on voit déjà Frauenfeld, le chef-lieu du canton. Mais il reste quelques kilomètres à parcourir jusqu’à la gare de la plus grande ville de Thurgovie, qui compte plus de 25 000 habitants. Le chemin longe le Mühlitobelbach, un joli cours d’eau, presque jusqu’au centre. On quitte la campagne pour arriver en pleine ville.
Belle Thurgovie rurale N° 1953
Amriswil — Bischofszell • TG

Belle Thurgovie rurale

Cette randonnée printanière entre Amriswil et Bischofszell traverse les paysages thurgoviens. Les champs et les vergers, les villages et les fermes contrastent avec les réserves naturelles, la Sitter et les étangs. On ne s’ennuie jamais sur le chemin panoramique de Thurgovie. On ne l’emprunte toutefois pas d’emblée. D’Amriswil, on se dirige vers le sud et le Hudelmoos, une magnifique zone humide où l’on voit de lumineux troncs de bouleaux, des roselières denses, des mares et des fleurs variées. Ce qui, à l’origine, était un lac, fut peu à peu envahi par les roseaux et se transforma en un marais et une tourbière. De nombreux sentiers traversent la réserve naturelle, où plusieurs places pour les grillades sont prévues. Peu après le Hudelmoos, on tourne pour rejoindre le chemin panoramique de Thurgovie et poursuivre à travers vergers, champs et cultures. Peu avant le bac de la Sitter, au lieu-dit Gertau, on passe près de la chapelle de Degenau, l’une des plus anciennes de Suisse. On monte ensuite dans le bac, le seul du canton encore en fonction. Il date de l’époque des pèlerins et peut accueillir jusqu’à douze personnes, selon le niveau de l’eau (en semaine, sur réservation). Sur l’autre rive, le Hof Gertau, dont le restaurant rouvre au printemps 2022, attend les visiteurs. Voici déjà la longue chaîne des cinq étangs de Hauptwil. Créés artificiellement au XVe siècle pour la pisciculture, ils s’intègrent magnifiquement au paysage. Le dernier étang comporte même un établissement de bains. Il faut ensuite rejoindre Bischofszell en passant par le Bischofsberg.
Le lac en point de mire N° 1954
Häggenschwil-Winden — Arbon • TG

Le lac en point de mire

L’objectif de cette randonnée facile en Haute-Thurgovie est le lac de Constance. Dès le départ, la vue sur le lac est dégagée. Au cours de la randonnée longeant des prés et d’innombrables vergers, puis passant sur le bitume de temps à autre, le lac disparaît momentanément du champ de vision. Mais la marche se termine sur la rive de la «mer souabe»; tel est le nom donné au lac depuis le Moyen Age. De nos jours, cette appellation est généralement utilisée pour plaisanter. Pourtant, ce lac imposant peut facilement être considéré comme un océan. Notamment car du côté suisse, la vue sur l’eau est parfaitement dégagée, alors que les lacs helvétiques sont souvent encerclés d’un panorama de montagnes. Au départ du hameau de Winden, un chemin gravelé mène à Winderholz. Il traverse ensuite la forêt et longe des rangées de pommiers en direction d’Esserswil pour arriver à Roggwil. Dans la région, la culture de fruits à pépins est une tradition de longue date qui joue un rôle important d’un point de vue économique. Ces arbres offrent une vue magnifique durant toute la période de végétation, tant lorsqu’ils fleurissent au printemps que lorsque les fruits sont mûrs à l’automne. On atteint ensuite le château de Roggwil et la majestueuse construction à colombages de l’ancien restaurant Traube. Au croisement des chemins de randonnée sur la route principale, il faut prendre l’itinéraire en direction de Mörschwil. Peu avant la ferme Baumühle, on quitte le sentier et on bifurque sur le chemin vers Arbon. L’itinéraire traverse des quartiers résidentiels pour atteindre la gare et le lac. Cela vaut la peine de flâner jusqu’au port du château, puis d’emprunter les ruelles tortueuses de la vieille ville.
Du Wynental au lac de Sempach N° 1962
Beromünster, Flecken — Sempach • LU

Du Wynental au lac de Sempach

Cette randonnée, riche en paysages contrastés, passe de surfaces agricoles et de vergers à des réserves naturelles avec des étangs et un terrain de golf. Peu après le départ de Beromünster, un sentier naturel mène dans la paisible vallée de la rivière Wyna. La randonnée se poursuit par une montée en pente douce à travers des vergers fleuris, jusqu’à la chaîne de collines des Erlosen avec vue sur le lac de Baldegg. Le tronçon suivant passe par la forêt ombragée de Chüewald, où des refuges et leurs foyers invitent à la pause de midi. Le point fort de ce passage en forêt est la réserve naturelle de Vogelmoos et ses étangs abritant de nombreuses espèces d’oiseaux. A partir du hameau de Bromen, on laisse la forêt derrière soi. La vue panoramique sur les Alpes est présente jusqu’à la fin de la randonnée. Cette deuxième étape se déroule surtout sur un revêtement dur, mais offre des paysages variés lors de la traversée de surfaces agricoles vallonnées et du terrain de golf de Hildisrieden, niché dans le Gormundermoos. Avant de clore l’itinéraire par un bain de pieds dans le lac de Sempach ou une visite de la station ornithologique, les randonneurs longent un autre lieu paradisiaque pour les oiseaux, le Steinibüelweiher.
Dans la région de l’éboulement de Goldau N° 1963
Arth-Goldau • SZ

Dans la région de l’éboulement de Goldau

Le 2 septembre 1806, 30 à 40 millions de mètres cubes de roche se détachent du Rossberg et s’effondrent dans la vallée. Trois villages détruits, 457 victimes. Deux siècles plus tard, les traces de la catastrophe sont encore bien visibles: ligne de rupture au sommet du Gnipen, blocs de pierre et rochers sur la pente et éboulis en bas de la vallée, où se trouve aujourd’hui le parc naturel et animalier de Goldau. L’itinéraire quitte la gare d’Arth-Goldau pour suivre le chemin de randonnée vers Härzigwald. Il traverse une zone urbaine et monte sur une pente de plus en plus raide. Ici et là, on voit depuis la forêt le Rigi et le lac de Zoug. Au printemps, le tapis de feuilles vertes et le parfum intense de l’ail des ours sont un enchantement pour la vue et l’odorat. Le point culminant est atteint à tout juste 1000 mètres d’altitude. On entre alors latéralement dans la zone de l’éboulement. Un panneau rappelle l’événement de 1806 et les victimes. Les amateurs de botanique peuvent faire ici une courte boucle supplémentaire pour découvrir peut-être un sabot de Vénus, l’une des plus belles orchidées. Dans la descente, le chemin serpente à travers de gros blocs de roche en direction de Goldau.