Randonner en hiver • Suisse Rando

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Vallée de Joux mystique N° 1119
La Douane, Les Esserts • VD

Vallée de Joux mystique

L’itinéraire de la randonnée à raquettes commence à La Douane/Les Esserts, près d’un parking et juste à côté de la frontière française. Le point de départ se situe à environ 4 kilomètres de la gare des Charbonnières et est accessible à pied ou en taxi. On est encore en Suisse, mais le paysage tout comme les villages ont un petit air très français. Le départ de la randonnée est marqué en rose; la suite de l’itinéraire, qui ne s’éloigne jamais trop des pistes de ski de fond, se devine facilement. Au départ, le tracé nous mène à travers un pâturage tout à fait typique du Jura, où les arbres épars servent d’ombrelles au bétail en été. Les sapins enneigés scintillent au soleil et, au-dessus de la vallée, il reste encore quelques nappes de brouillard. De temps en temps, on se fait dépasser par un skieur de fond glissant sur la piste d’à côté. On atteint le hameau de La Frasse après une légère montée. Le tracé traverse maintenant une forêt clairsemée, jusqu’au pâturage suivant. Une fois arrivé au bout de l’itinéraire, le randonneur fait demi-tour et rentre en reprenant le même chemin. S’il lui reste un peu de temps, il en profitera pour aller visiter le musée du Vacherin aux Charbonnières et déguster, sur place, un Vacherin Mont-d’Or tout juste sorti du four. Le Vacherin Mont-d’Or tient son nom de la montagne éponyme du Jura. Il mûrit dans une boîte ronde en bois de sapin, ce qui lui confère son goût si caractéristique. L’hôtel de la Truite, qui se trouve dans le village du Pont, constitue une bonne alternative à la saveur intense du Vacherin. Les randonneurs pourront y déguster une truite fraîchement pêchée tout en admirant la vue sur le lac de Joux.
Riederalp, fraîchement enneigée N° 1114
Riederalp — Stn. Moosfluh • VS

Riederalp, fraîchement enneigée

On atteint Riederalp, point de départ de la randonnée, par le téléphérique au départ de Mörel. Une fois en haut, après un court passage dans le village enneigé, l’ascension vers Riederfurka commence. Le chemin de randonnée hivernale croise sans cesse les pistes de ski et offre un beau panorama sur le Haut-Valais. En poursuivant la randonnée en direction de la station Hohfluh, le chemin serpente entre les sapins enneigés, jusqu’à dépasser la lisière du bois. De temps en temps, on aperçoit encore la vallée du Rhône, mais les yeux se concentrent principalement sur le Grand glacier d’Aletsch, qui n’est toutefois plus aussi grand qu’autrefois. Le recul des glaciers des dernières années se manifeste clairement sur les moraines latérales qui, bien au-dessus de l’actuelle surface de la masse de glace, rappellent la taille de l’ancien glacier. En contre-pente, d’autres moraines sont visibles, notamment celles du glacier d’Oberaletsch qui pendant le petit âge glaciaire (période climatique froide survenue entre les XVe et XIXe siècles où la température moyenne avoisinait 1 °C) a fusionné avec le Grand glacier d’Aletsch. Celui-ci a également perdu en volume. On le devine seulement dans la vallée latérale. La vue imprenable invite à faire une petite pause. Ensuite, on marche à travers un terrain vallonné et on passe à proximité de la station Hohfluh où un télésiège moderne déverse les skieurs sur les pistes. A ce moment de la randonnée, le chemin devient chaotique car des skieurs et un plus grand nombre de marcheurs l’empruntent aussi. Arrivé à destination, il est préférable de prendre la télécabine à Moosfluh pour retourner à Riederalp. Si le randonneur le souhaite, il peut descendre à pied par un autre itinéraire.
Randonner et luger 2 N° 1086
Vorsass — Beatenberg Station • BE

Randonner et luger 2

«Citez-moi un endroit où la vue sur les Alpes bernoises est plus belle qu’ici en hiver?», s’exalte Fritz Bieri. Le responsable technique du téléphérique du Niederhorn se promène souvent par ici, son appareil photo généralement à la main. Il capture des images de la nature avec beaucoup de passion et souvent il bivouaque pour se changer les idées. C’est au cours de l’une de ses nombreuses randonnées dans la région qu’il a eu envie d’aménager la piste de luge qui part du Niederhorn et rejoint Vorsass en passant par Flösch. Après une descente électrisante depuis le sommet, les luges louées peuvent être restituées à la station de Vorsass. On poursuit le reste du chemin familial à pied. On peut aussi s’offrir une randonnée dans la partie supérieure, car les remontées mécaniques du Niederhorn y préparent également un chemin pour les lugeurs et un autre pour les randonneurs. En revanche, il n’y a qu’un seul chemin qui descend depuis Vorsass. La piste y est moins raide et les lugeurs traversent la forêt moins rapidement. Ils peuvent dès lors côtoyer sans problème les randonneurs. Lors des hivers plus doux, la piste de luge qui va de Vorsass à Beatenberg ne peut être ouverte que rarement, c’est pourquoi elle se prête bien à la randonnée. Le chemin commence au coeur de l’épaisse forêt de montagne, avec ses impressionnants épicéas. Elle s’éclaircit toutefois régulièrement, offrant une belle vue sur le lac de Thoune, le Niesen ou le Stockhorn. Un peu plus bas, après le troisième virage en épingle, les arbres se font moins nombreux et le randonneur se dirige tout droit vers les Alpes bernoises. On profite encore une fois du panorama avant que le chemin nous mène au village. Peu après Schafgaden, on pourra se délecter d’un dernier verre à l’auberge de Riedboden avant de rejoindre la station de Beatenberg.
Coup d’œil sur le Gantrisch N° 1091
Gurnigel, Berghaus • BE

Coup d’œil sur le Gantrisch

La région du Gantrisch était autrefois connue dans toute l’Europe. Vers 1900, l’hôtel Gurnigelbad était en effet le plus grand de Suisse et l’un des dix plus importants d’Europe. Les hôtes effectuaient un long voyage pour se rendre en cure. Les Anglais, en particulier, appréciaient beaucoup la région. Des trains reliaient directement Calais à Thurnen, où les voyageurs attendaient les calèches sous un toit voûté en tôle ondulée. Les hôtes moins fortunés se rendaient au Schwefelbergbad. Chemin faisant, on s’arrêtait pour prendre le thé dans un pavillon, là où se dresse aujourd’hui l’auberge de montagne de Gurnigel. C’est près de ce restaurant que se situe le point de départ de la randonnée d’hiver que l’on parcourt sur un chemin confortable et damé. Il s’élève en pente douce dans la forêt, avant que n’apparaisse le Gantrisch. Le massif situé sur le versant opposé sera visible tout au long de l’itinéraire fait de descentes et de montées régulières. Le chemin de randonnée d’hiver traverse l’itinéraire de raquettes et la piste de ski de fond. Ici, la dénivellation est importante et il peut être utile de se munir de bâtons de randonnée. C’est en contrebas de la route du col que se trouve la partie la plus isolée et la plus calme de l’itinéraire. Le chemin passe par des pâturages enneigés, puis à travers la forêt, en se rapprochant de l’auberge de Gurnigel. Les mains et les pieds sont un peu raides et froids et on apprécierait un bon bain chaud. Mais voilà, les bains thermaux n’existent plus dans la région. Après la Seconde Guerre mondiale, l’immense complexe du Gurnigelbad fut dynamité, car l’hôtel n’était plus rentable. Seule la source d’eau soufrée et un bâtiment annexe ont subsisté. Aujourd’hui, une auberge du même nom est certes présente en ce lieu, mais on ne peut plus s'y baigner.
Les visages du Selibüel N° 1092
Gurnigel, Wasserscheidi • BE

Les visages du Selibüel

C’est une impression de grand calme qui se dégage du Selibüel, dans la région du Gantrisch, notamment due au fait que l’on est ici dans une réserve naturelle strictement protégée. Cette protection concerne aussi bien le paysage originel qui, depuis l’ouragan Lothar de 1999, ne s’est presque plus modifié, qu’une population de tétras-lyres qui s’est installée ici. S’ils veulent survivre à la saison froide, les oiseaux ont besoin de tranquillité, raison pour laquelle les randonneurs ne peuvent quitter les chemins sous aucun prétexte. Cela ne pose aucun problème, car on reste volontiers sur l’itinéraire de raquettes balisé, isolé et magnifique. Après avoir laissé les skieurs de fond et les randonneurs derrière soi, à la Wasserscheidi, on bifurque au niveau d’une simple cabane fermée en hiver vers Selibüel. La neige est haute et donne aux arbres morts de la région une beauté particulière. Les troncs noueux se dressent dans le ciel bleu tels des totems. D’innombrables insectes, acariens, champignons, lichens, mousses et oiseaux y ont pris leurs quartiers. Ce sont des spécialistes du bois mort qui renouvellent ainsi naturellement le cycle de la forêt. La boucle à travers la région du Selibüel est agréablement plate. Elle parcourt d’abord le versant sud-ouest ensoleillé, puis passe sur le côté nord ombragé. Par endroits, les bandes rose vif signalent l’itinéraire de raquettes et permettent de s’orienter. On finit par rejoindre le chemin de randonnée d’hiver tracé. Si l’on veut déjà se restaurer, il suffit de le suivre vers la gauche pour se rendre au restaurant de Gurnigel. La boucle, elle, part vers la droite, suit le chemin de randonnée avant de retrouver la cabane du début. D’ici, on peut encore effectuer la montée facile sur le sommet, puis terminer le tour en s’arrêtant à l’auberge de Selibühl qui ouvre ses portes le week-end.
Au sud de La Brévine N° 1090
La Brévine • NE

Au sud de La Brévine

Cette petite balade en boucle, à faire avec les raquettes à neige aux pieds, conduit le randonneur sur une petite crête située au sud de La Brévine. Elle débute à la sortie du village, direction La Chaux-du-Milieu, par une petite montée dans un champ. Arrivé au Pénitencier - une maison isolée qui doit son nom à son accès, jadis, difficile en hiver -, le tracé, balisé par des panneaux couleur rose ou des marques suspendues aux branches des arbres, part en direction de l’est, à flanc de coteau, dans une forêt. Au fil des pas, la vallée de la Brévine apparaît entre les sapins, rois des forêts de l’Arc jurassien. Une vallée de 20 kilomètres parsemée de fermes qui s’étend d’est en ouest. Trois villages, La Brévine, La Chaux-du-Milieu et le Cerneux-Péquignot, l’animent. Bien imprégné de ce paysage, on prend un peu d’altitude, juste de quoi tester la forme du jour, avant de mettre le cap à l’ouest. On serpente entre les sapins. Arrivé en contrebas d’une ferme, prendre à droite pour continuer à naviguer entre les arbres à la lisière de la forêt. Le parcours est quasiment plat. C’est l’occasion d’apprécier le calme qui règne en maître dans ce lieu austère. De grands champs s’étendent au sud, habités ici et là par quelques fermes bien neuchâteloises, avec leurs grands toits. On les imagine peupler les oeuvres des artistes jurassiens. Après une bonne demi-heure de marche, il faut se résoudre à reprendre le chemin de La Brévine. A pas légers, on se laisse glisser jusqu’au Pénitencier. L’heure du thé chaud et des biscuits est proche. Une belle vue s’ouvre sur le village. Deux heures environ ont passé. Si le soleil est rendez-vous, le paysage a probablement changé de couleur.
Sous le soleil d'hiver N° 1089
Eggbergen — Ratzi • UR

Sous le soleil d'hiver

Le sentier de randonnée à raquettes signalisé en rose débute quelques pas au-dessus de la station supérieure du téléphérique d’Eggberge. Il grimpe d’abord jusqu’à Hüenderegg, puis il rejoint le chemin des crêtes qui mène dans la vallée. On monte doucement dans un paysage de prairies enneigées. La vue s’étend au-delà de la vallée de la Reuss et embrasse le massif de l’Uri Rotstock. Arrivés dans la forêt, la montée se fait un peu plus raide jusqu’au mamelon de Hüenderegg, qui offre un vaste panorama. C’est une véritable aventure au sommet que l’on vit ici, avec la croix en bois et la vue splendide à 360°. Au sud, à l’horizon, se dessine le Gross Windgällen, avec son sommet aussi beau que la vue plongeante sur la vallée du Schächental, entourée des alpes glaronnaises. Lorsque le foehn souffle, chose fréquente à Uri, on voit se former des nuages lenticulaires typiques dans le ciel. Plus au nord, on peut admirer la vue sur la mer de brouillard qui recouvre presque en permanence les plaines de Suisse centrale en hiver. Cela laisse d’autant plus de place au soleil sur le chemin des crêtes qui descend doucement dans la grande cuvette de Selez. Les hauteurs du Schächental sont desservies par de nombreuses remontées mécaniques, offrant de nombreuses possibilités de randonnées à raquettes. On peut interrompre l’itinéraire à Ruogig en prenant une petite télécabine jusqu’à Brügg. Si l’on poursuit la randonnée dans la vallée en passant par Alafund et la vallée du Mättental, on peut descendre depuis Wissenboden vers Biel et prendre un autre téléphérique jusqu’à Brügg. Et si l’on veut profiter plus longtemps de la randonnée, on peut prendre le chemin des crêtes du Schächental qui mène de Wissenboden à la terrasse ensoleillée de Rietlig, avant de longer la piste de ski vers Ratzi. De là, on rejoint Spiringen avec un autre téléphérique.
Randonner et luger 3 N° 1087
Cancori • TI

Randonner et luger 3

Le Velogemel est à Grindelwald ce que le Bockerl est au Kerenzerberg et le Skitti à Nara, dans le Val Blenio, au Tessin. Le point commun de ces trois véhicules est qu’ils permettent tous de dévaler la montagne sur une piste de luge. Quoi de mieux pour faire sensation, surtout si l’on loue une luge Skitti pour une demi-journée, voire une journée entière. Le secret du Skitti, ce sont deux skis montés en parallèle, reliés par des barres transversales et surmontés d’un revêtement en polyéthylène. Cette construction originale se dirige à l’aide d’un levier qui règle la prise de carre des skis à gauche ou à droite. L’utilisateur, confortablement calé dans son siège, dispose également d’un frein qui lui permet de ralentir l’appareil si celui-ci venait à s’emballer. Avant de louer un Skitti dans la petite station de Nara pour profiter de la piste de luge de 5 km, une randonnée hivernale s’impose. Depuis la station intermédiaire du télésiège, un chemin panoramique mène, en moins d’une heure, jusqu’à l’alpage d’été de Pianezza. Tout au long du parcours, le randonneur profite de la vue sur l’Adula, le point culminant du Tessin, ainsi que sur le Val Blenio. De retour à la station intermédiaire de Nara, les randonneurs sont accueillis par Pierluigi Paganetti. L’inventeur, constructeur et moniteur de Skitti remet toujours ses luges en personne. Ce moniteur de ski a eu l’idée du Skitti en voulant prouver qu’on pouvait prendre des virages à skis en déplaçant son poids. C’était il y a plus de 30 ans. Aujourd’hui, les Skittis sont devenus la passion de ce Tessinois de 80 ans. Les personnes qui n’aiment pas cet engin pourront opter pour la luge traditionnelle de Davos. Une bonne heure et demie de marche conduit jusqu’au joli village de Leontica et l’église San Carlo di Negrentino. Si l’on préfère poursuivre le chemin à pied, on pourra s’engager sur la route d’alpage enneigée.
Randonner et luger 4 N° 1088
Muottas Muragl • GR

Randonner et luger 4

La piste Cresta Run, entre Saint-Moritz et Celerina, longue de 1212 m avec un dénivelé de 157 m, est entièrement en glace. Construite pour la saison d’hiver 1884/85 par des officiers britanniques avec le soutien d’hôteliers locaux, elle accueille, depuis, chaque année plus de 30 courses. Les concurrents s’élancent dans les virages à plus de 100 km/h sur leur «toboggan», une sorte de skeleton en acier - au moins jusqu’au Shuttlecock, le plus célèbre des dix virages. Attention: une vitesse excessive et c’est la sortie de piste! C’est aussi une «mesure de précaution» car la vitesse augmente encore après le Shuttlecock. Les amateurs de sensations fortes trouveront aussi leur bonheur à Muottas Muragl, un sommet panoramique de Haute-Engadine. La vitesse est aussi au rendez-vous sur cette piste de luge de 4,2 km, située à 2454 m d’altitude, avec 705 m de dénivelé. Avant de s’élancer dans cette course vertigineuse à travers les 20 virages en épingle à cheveux, on recommande de faire une randonnée d’hiver sur le chemin des philosophes. Offrant une vue à couper le souffle sur les lacs et les pics de Haute-Engadine, le randonneur suit les panneaux noirs sur un parcours de trois heures jusqu’à proximité du Lej Muragl, qui culmine à 2715 m d’altitude. En chemin, de nombreux bancs invitent à faire une pause et à la fin, l’hôtel Muottas Muragl à se reposer. Les non-adeptes de la luge peuvent redescendre tranquillement dans la vallée à bord du funiculaire historique. Adolf Haeberli est lui aussi descendu la piste de luge de Muottas Muragl. Le cœur de cet habitant de Saint-Moritz, âgé de 81 ans, bat cependant pour le Cresta Run. Depuis 45 ans, il dispute plusieurs courses par saison. Il a emprunté maintes fois le Shuttlecock: sa toute première course s’est d'ailleurs terminée dans le célèbre virage.
De la Corbatière à la Sagne N° 1151
La Corbatière — La Sagne • NE

De la Corbatière à la Sagne

Le Jura neuchâtelois est un endroit idéal pour les randonnées en raquettes: le large plateau se situe à une altitude de 1000 m, où l’enneigement est assuré, et est séparé par de vastes collines en pentes douces. Différents sentiers de randonnée en raquettes balisés traversent également ce paysage légèrement vallonné. De plus, la région est accessible rapidement en transports publics également depuis la Suisse alémanique. Le pâturage tout en longueur du Communal sépare la ville de La Chaux-de-Fonds de la Vallée de La Sagne située au sud. Alors que les flancs de la colline sont recouverts d’une forêt dense, son sommet sert de pâturage en été. Çà et là, de petits groupes de sapins majestueux ornent les vastes prairies enneigées en hiver. Le paysage offre une étendue bienfaisante. Mis à part quelques étables, il n’y a aucun bâtiment. Depuis la gare de La Corbatière, il faut monter de quelques pas dans une petite rue. Alors que la piste de ski de fond grimpe en faisant de grands virages, le sentier de randonnées en raquettes balisé bifurque vers la forêt et monte en ligne droite. L’effort est de courte durée, car on atteint rapidement le haut plateau du Communal. Le sentier continue en direction du sud-ouest. Des balises rose vif indiquent le tracé de manière fiable. La bise, qui souffle parfois un air froid dans la région, est toujours dans le dos des randonneurs. On gagne encore quelques dizaines de mètres de dénivelé au cours d’une légère montée avant que le sentier ne redescende en pente douce. Au point 1158, le sentier se sépare. En continuant tout droit, on arrive au Restaurant Du Grand Sommartel et, de là, il est possible de descendre en direction du Locle. En prenant à gauche, en revanche, on entame la descente dans la Vallée de La Sagne. Ce sentier conduit, en parallèle à une petite route, à travers la forêt jusqu’au village de La Sagne.
Des Paccots aux Guedères N° 1152
Les Paccots • FR

Des Paccots aux Guedères

Le village de vacances des Paccots est un domaine skiable apprécié des familles en Suisse romande. Les remontées mécaniques et les pistes ont conquis les versants de Corbetta et de Borbuintze, situé en face. Au milieu se trouve le grand parking des Joncs. Lors des journées hivernales ensoleillées, il y règne une belle animation. Mais dès qu’on laisse le domaine skiable derrière soi, on plonge dans un monde d’un calme féérique. Le promeneur qui vient en transports publics descendra au terminus du bus, Les Rosalys, et rejoindra Les Joncs par un chemin forestier idyllique. Les premiers mètres jusqu’au restaurant Les Rosalys se parcourent encore sur une petite route, puis le chemin bifurque et monte à l’écart des pistes de ski. Les Joncs offrent une vue panoramique. Le Lac Léman lui-même n’est certes pas visible, mais les sommets du Bas-Valais et de Savoie du côté sud le sont. La randonnée continue sur un chemin pratiquement plat, d’abord dans des alpages enneigés, vers le chalet d’alpage Les Crêtes, puis à nouveau à travers les bois. On progresse confortablement sur le large chemin forestier et la tension monte progressivement alors que l’on se demande ce que l’on peut bien voir après la forêt. Ce moment est vraiment une expérience magnifique. Une petite haute vallée se découpe dans le lointain, de sombres forêts de sapin ornent ses flancs et au milieu se dresse une belle montagne imposante, le Vanil des Artses. Presque aucun bruit ne trouble le calme et l’harmonie de ce somptueux paysage. Quel contraste avec l’animation joyeuse et bruyante du domaine skiable voisin! Le chemin de randonnée d’hiver balisé s’arrête ici, là où les chemins de montagnes se séparent en été vers le Col de Lys et le Col de Soladier. Ici, au-dessus du chalet d’alpage Les Guedères, deux bancs de bois invitent à faire une pause au soleil. La descente vers les Paccots s’effectue par le même chemin.
D’Aminona à Montana N° 1153
Aminona — Montana • VS

D’Aminona à Montana

Les plus hautes montagnes de Suisse se trouvent dans le Valais. Le haut plateau de Crans-Montana offre une vue particulièrement belle sur la série des sommets de 4000 m et plus. Ce plateau ensoleillé est situé au pied d’un domaine skiable qui s’étend jusqu’au glacier de la Plaine Morte. En hiver, un vaste réseau de sentiers y est préparé pour les randonneurs. Le chemin panoramique d’Aminona à Montana offre une vue magnifique. Le sentier longe parfois le bord du domaine skiable et traverse de nombreuses pistes, mais il y a toujours entre deux des parties incroyablement calmes dans les forêts de montagne isolées. La petite route qui monte vers l’est depuis l’arrêt de bus d’Aminona n’est empruntée en hiver que par des piétons, des lugeurs et des skieurs de randonnée. En passant d’abord par les bois, puis par un terrain alpin ouvert, elle monte modérément mais constamment. La vue s’élargit à chaque pas. Le Weisshorn et la Dent Blanche dominent le panorama et l’on aperçoit aussi le Cervin et le Mont Blanc. Le mayen de Colombire est le point le plus élevé de la randonnée. Ce petit restaurant proposant des spécialités locales est aussi ouvert en hiver. L’Ecomusée voisin offre un aperçu de la vie austère que menaient jadis les gens dans les Alpes de la région (ouvert en hiver pour des groupes dès dix personnes; sur réservation au 079 888 87 88). Le chemin balisé conduit en légère descente vers le restaurant de Ploumachit et, de là, avec des dénivellations minimes, à la station de télécabine intermédiaire des Marolires. Deux galeries sont à la disposition des randonneurs pour traverser les pistes. Au-dessus de Vermala, on arrive à Signal, la station intermédiaire d’une autre télécabine, et juste après on atteint la cabane de montagne l’Arnouva. D’ici, il ne reste plus que quelques virages avant d’arriver au centre de Montana.
De Heiligenschwendi à Schwanden N° 1154
Schwendi — Schwanden • BE

De Heiligenschwendi à Schwanden

Il faut moins d’une demi-heure de bus pour rejoindre Heiligenschwendi depuis Thoune, c’est pourtant un voyage dans un autre monde. Alors qu’une activité intense règne sur les routes et les rues de la troisième ville du canton de Berne, les heures semblent s’écouler plus lentement en haut, sur la terrasse ensoleillée. Le quotidien de la plaine est très loin, la nature est en profonde hibernation et son calme se transmet doucement au visiteur. Une dense forêt de sapins et une vaste prairie dominent le paysage. Le panorama est grandiose: au centre se dresse la pyramide harmonieuse du Niesen. A son pied scintille le lac de Thoune, bleu foncé, à l’arrière-plan se succèdent les sommets des Hautes alpes bernoises et vers l’ouest, les aiguilles rocheuses du Stockhorn et la chaîne du Gantrisch forment l’horizon. Ce décor pittoresque accompagne une perspective changeant constamment sur le chemin de randonnée d’hiver vers Schwanden. Le départ du circuit se fait au Restaurant Alpenblick. Une légère montée traverse le quartier de Schwendi et mène au centre de réhabilitation (Reha Zentrum) puis, de là, dans les bois. Au point 1130, l’itinéraire quitte la route dégagée et conduit entre les arbres en montant légèrement. Cette partie n’est pas préparée à la machine. Cependant, comme le chemin est régulièrement fréquenté, une trace praticable à pied se forme toujours rapidement après les chutes de neige. À Margelsattel, la vue s’ouvre sur la large paroi rocheuse du Sigriswiler Rothorn. Il convient ensuite de descendre quelques minutes le long de la petite route dégagée puis de bifurquer à nouveau sur un petit chemin balisé qui longe le versant. L’itinéraire alterne entre ciel ouvert et forêt pour atteindre le hameau de Sagi, qui fait partie du village de Schwanden.
Circuit de randonnée sur le Zugerberg N° 1157
Zugerberg • ZG

Circuit de randonnée sur le Zugerberg

Le Zugerberg est un plateau panoramique fantastique qui surplombe de lac de Zoug. On y cherchera en vain un sommet pointu. C’est un plateau légèrement vallonné et couvert de tourbières un peu partout. La laîche colorée est certes cachée sous la neige en hiver, mais les quelques bouleaux et conifères isolés confèrent au paysage un caractère très attrayant qui rappelle un peu la Scandinavie. La région est à une hauteur de près de 1000 m et se trouve donc le plus souvent en dehors de la mer de brouillard. Les jours d’hiver ensoleillés, on jouit d’une splendide vue sur le Rigi voisin et le Pilatus. Quatre circuits différents sont balisés et signalisés sur le Zugerberg en hiver. Il est possible d’en parcourir un seul ou de les combiner. Si l’on combine plusieurs boucles, cela donne une randonnée diversifiée sans grand dénivelé. La plus grande partie de celle-ci se fait sur des petites routes à faible trafic qui servent principalement à l’exploitation des fermes du Zugerberg. Elles sont toujours dégagées après les chutes de neige. Le point de départ du circuit est la station supérieure du funiculaire. Une fois l’institut Montana dépassé, on rejoint, en passant à travers un bosquet, la vaste surface qui s’étend en ondulations jusqu’à la frontière avec le canton de Schwyz. En passant par Ewegstafel, on atteint la ferme Früebüel, exploitée par l’EPF en tant que station de recherche agricole. Ici, on oblique en direction du sud pour arriver dans une légère descente vers Balisbrugg et, de là, dans un grand arc passant par Stafel et Pfaffenboden, vers Buschenchappeli. Ensuite, on grimpe par Banholz en direction de Räbrüti. Avant de terminer la boucle en retournant au point de départ, il reste un beau point culminant: la place de pique-nique dotée d’une aire de grillade au point de vue de Brand invite à faire une pause avec son magnifique panorama.
De Gontenbad à Jakobsbad N° 1158
Gontenbad — Jakobsbad • AI

De Gontenbad à Jakobsbad

Avec sa topographie vallonnée, le pays d’Appenzell offre un paysage très attrayant et diversifié en hiver également. Pas besoin de montées et descentes fatigantes pour parcourir la région. La randonnée de Gontenbad à Jakobsbad fait vivre aux promeneurs l’insouciante magie de l’hiver. L’itinéraire balisé traverse la large vallée avec de faibles dénivelés. Tout de suite après le départ, à la gare de Gontenbad, il faut affronter une légère montée. Après quelques minutes déjà, on atteint le vaste périmètre du terrain de golf. C’est aussi ici que commence le marais de Gonten. La laîche colorée est certes enfouie sons la neige en hiver, mais le silence et l’étendue du paysage marécageux fascinent néanmoins. Depuis la dernière ère glaciaire, des couches de tourbe de plusieurs mètres d’épaisseur se sont constituées. Pendant la Seconde Guerre mondiale, cette précieuse matière première était exploitée à l'échelle industrielle et séchée sur place dans de petites cabanes, pour être ensuite utilisée comme combustible. Ces cabanes était appelées «Toobeschopf» dans le dialecte local. Elles ont été préservées jusqu’à nos jours, l’une d’elle accueillant un petit musée sur l’histoire de l’extraction de la tourbe. Heureusement, le marais quant à lui est strictement protégé depuis de nombreuses années. Par de petites montées et descentes, on s’approche de Gonten en restant toutefois en dehors du village et en s’arrêtant au sud. Après un certain temps, on atteint la ferme d’Unterschwarz, où l’on contourne le remonte-pente et la piste du côté de la vallée. On traverse tranquillement la prairie enneigée en direction de Jakobsbad. Si cela n’est pas assez, on peut continuer à monter sur le chemin de randonnée d’hiver balisé vers le Kronberg et peut-être même redescendre dans la vallée en glissant sur la piste de luge aménagée parallèlement au chemin (possibilité de louer des luges à la station inférieure du téléphérique).
Randonnée hivernale Fluhalp N° 0946
Blauherd • VS

Randonnée hivernale Fluhalp

Ce sentier de randonnée hivernale est large, monte et descend tout en douceur et est ainsi adapté à tous les groupes d'âge et à toutes les humeurs. Pour commencer, le nouveau funiculaire souterrain de Sunnegga catapulte les assoiffés de soleil à 2288 mètres d'altitude en trois minutes seulement. Pour atteindre le chemin de randonnée, le randonneur prend ensuite la télécabine qui monte de Sunnega à Blauherd. Une fois que le promeneur a dépassé le restaurant Blauherd, sa vaste terrasse ensoleillée et son atmosphère décontractée, le tumulte du ski reste hors de portée d’oreille, et les pylônes du téléphérique hors de vue. Le large sentier de randonnée mène en direction de l'est, où a été construite la cabane Fluhalp-Hütte en 1937, l'objectif solitaire de cette balade. L'itinéraire passe par une zone de protection de la faune. Avec un peu de chance, le promeneur peut apercevoir des chamois. Les personnes appréciant le panorama des trois mille et quatre mille dans un silence absolu sont servies. Sur le chemin rectiligne, le randonneur se sent livré aux montagnes et ressent leur force impérissable. Il est content d'apercevoir bientôt le restaurant de montagne Fluhalp, à nouveau certain de ne pas être seul au monde. La piste de ski à proximité du restaurant traversée, une collation chaude est bien méritée. Sur la terrasse ensoleillée pouvant accueillir 100 personnes, le randonneur trouve une intense animation, une atmosphère sympathique et une vue magnifique. Pour les promeneurs qui aimeraient manger à midi au restaurant, il est conseillé de réserver par précaution afin d'éviter un long temps d'attente. Pour le retour, le randonneur emprunte le même chemin en sens inverse, qui le fait passer une nouvelle fois à travers un paysage rempli de contrastes entre les étendues blanches et calmes, les montagnes somptueuses et les conquêtes de l'homme.
Veysonnaz en hiver 1 N° 0912
Les Mayens-de-Sion, Ouest • VS

Veysonnaz en hiver 1

Le Grand Bisse de Vex a été conçu en 1453 afin de capter les eaux de la Printse à Planchouet pour irriguer les terres de Veysonnaz, de Salins, des Agettes et de Vex. En 1971, ce cours d’eau de 12 kilomètres s’est vu abandonné, avant d’être progressivement remis en service pour arroser les jardins environnants. Depuis 1995, une grande partie de son tracé est ouverte aux petits et grands promeneurs, quel que soit leur degré de mobilité: le sentier est aussi accessible aux poussettes et aux fauteuils roulants. Durant la saison hivernale, lorsque le sentier recouvert d’aiguilles de conifères se tapisse d’une épaisse couche de neige, nul besoin de renoncer aux charmes du bisse: une bonne paire de chaussures de marche suffit à parcourir sans embûches le tronçon Mayens-de-Sion/Veysonnaz. Le promeneur profite alors des jeux de lumière générés par les rayons du soleil filtrant entre les hauts mélèzes et les épicéas, qui font scintiller la poudre blanche. A plusieurs endroits, le chemin surplombant la vallée du Rhône se faufile en lisière de forêt, offrant au passage des dégagements bienvenus pour les photographes amateurs. Ceux qui sont davantage adeptes d’architecture peuvent s’attarder devant la Chapelle protestante, construite en 1901. Cet édifice de pierre mandaté par la Société évangélique de Genève afin d’accueillir les touristes est le plus ancien sanctuaire réformé du canton. Quant aux randonneurs qui font la balade en famille, ils ont la possibilité d’impressionner leur progéniture en distillant les informations didactiques préalablement glanées sur le site web www.sentier-geographie-nendaz.com.
Veysonnaz en hiver 2 N° 0913
Veysonnaz, station • VS

Veysonnaz en hiver 2

Faut-il éviter les stations de ski lorsqu’on n’est soi-même pas un amateur de glisse? Pas forcément! Soucieux de toucher les sportifs pour qui montagne ne rime pas uniquement avec descente tout schuss, de plus en plus de lieux de villégiature hivernaux proposent aux touristes de découvrir différemment les plaisirs de leur belle région. C’est le cas de Veysonnaz, dont l’office du tourisme liste notamment sur son site web 30 kilomètres de chemins pédestres hivernaux, quatre sentiers pour poussettes et quatre randonnées balisées pour raquettes. Ces dernières, à défaut de faire oublier la présence des télésièges et autres cabines, permettent aux promeneurs de jouer à cache-cache avec les remontées mécaniques. L’itinéraire numéro 2, baptisé «Fôret de l’Ours», démarre au pied même de la télécabine du village et traverse la forêt jusqu’au Restaurant Les Caboulis. Plus loin dans les bois, on atteint un observatoire en bois. S’il s’aventure ensuite sur l’itinéraire numéro 3, appelé «La Zeu», et décide de récompenser ses 800 mètres de montée par une fondue ou une croûte au fromage bien méritées à Thyon 2000, le promeneur doit là encore compter sur la présence de nombreux skieurs. Ailleurs sur le parcours, il a au contraire le loisir de profiter en solitaire des conifères en manteau de neige - le sentier raquette fait la part belle à la forêt - ou de la vue saisissante sur la plaine. A la croisée des chemins 2 et 3, le sportif peut même pousser l’effort jusqu’à gravir en courant les marches de l’observatoire en bois niché dans les arbres. En redescendant à Veysonnaz par le Drus, le promeneur se frottera à nouveau aux skieurs, par exemple en trinquant avec eux sur la terrasse de «La Remointze», un restaurant proche des pistes et du sentier à raquettes.
Autour du lac de Trübsee N° 0950
Stn. Trübsee • NW

Autour du lac de Trübsee

Il est toujours agréable de se promener à Engelberg, même en hiver. La gare n’est qu’à quelques minutes à pied de la station des remontées mécaniques du Titlis, dans la vallée. Il faut alors emprunter de petites cabines munies chacune d’un drapeau différent pour survoler la station de Gerschnialp. L’arrivée se fait à la station de Trübsee, au début du chemin de randonnée d’hiver. Ce chemin part tout d’abord sur la droite, au milieu de quelques sapins, puis, s’éloignant du tumulte de la station de ski, débouche sur un chemin vaste et plat qui longe le lac. Cette randonnée d’hiver est adaptée à tous les âges et toutes les conditions physiques, car elle peut être raccourcie à loisir et offre de nombreuses haltes possibles. Ceux qui souhaitent prolonger la balade plutôt que de faire simplement le tour du lac peuvent bifurquer à mi-chemin, au niveau du refuge Hüethütte, en prenant à droite en direction d’Obertrübsee. La Hüethütte est un refuge pour skieurs, où l’on peut passer la nuit sur réservation. Le chemin de randonnée devient ensuite plus raide, mais une superbe vue attend les promeneurs persévérants. Le parcours continue dans un paysage vallonné jusqu’au refuge Bitzihütte. De là, on aperçoit la station de montagne d’Obertrübsee. Il faut ensuite rebrousser chemin jusqu’à la Hüethütte afin de terminer le tour du lac. Sur la rive droite du lac se trouve le snowXpark, où l’on peut louer des motoneiges électriques silencieux et respectueux de l’environnement. Le chemin se poursuit à travers la piste de ski pour débutants, jusqu’à la station de Trübsee. Là se trouve l’hôtel-restaurant en libre-service Trübsee, avec sa terrasse ensoleillée et son bar. Les randonneurs pourront encore y admirer le panorama hivernal devant une tasse fumante, avant de reprendre la télécabine qui les ramènera à Engelberg.
Une randonnée sous les parapentes N° 0951
Tschentenalp — Adelboden • BE

Une randonnée sous les parapentes

Cette randonnée hivernale part de la Tschentenalp, qui offre une vue magnifique, et nous mène vers la vallée d’Adelboden en passant par des forêts clairsemées et d’autres plus denses. Elle convient parfaitement aux familles car le chemin est très varié et se trouve loin des pistes de ski très animées. En outre, il y a suffisamment d’endroits pour faire des pauses ou un pique-nique le long de la route. Mais ce n’est pas tout: dès le début, vous avez la possibilité de vous éloigner du chemin de randonnée hivernale et de monter sur la Schwandfälspitz, afin d’admirer par beau temps les nombreux parapentistes au départ. Les parapentes sont déployés avec précaution sur la neige et les ceintures sont bouclées. Après quelques pas rapides vers le bas, les sportifs courageux sautent, puis tournoient dans les airs tels une bande de chocards colorés. Les randonneurs quant à eux gardent les pieds sur terre et entament le chemin en direction de Schermtanne. On appréciera les nombreux passages ensoleillés. Le long du chemin, plusieurs bancs invitent à profiter amplement de cette chaleur. Si toutefois vous avez trop chaud au soleil, continuez sur le chemin qui mène directement à travers la forêt fraîche. Arrivés à la Schermtanne, il nous faut traverser la route, puis continuer sur le chemin de randonnée qui traverse à nouveau la forêt. Un pont nous mène ensuite au-dessus de la rivière Allebach, qui coule paisiblement. Après avoir parcouru un idyllique paysage hivernal enneigé, on arrive vers une petite cabane à Rossweid qui fut construite il y a 40 ans par le Club de yodel d’Adelboden pour faire office d’aire de repos et de grillades. On longe ensuite un petit moment la route, pour rejoindre ensuite le chemin de randonnée hivernale. Sur la dernière partie plate de la randonnée, on partage la route avec les skieurs et les snowboardeurs. Après une petite montée, on travers le village d’Adelboden pour rejoindre le car postal.
650 cimes embrassées du regard N° 0952
Maran — Weisshorn • GR

650 cimes embrassées du regard

A Arosa, les passionnés de sports d’hiver peuvent aussi trouver leur bonheur en dehors de l’agitation des pistes de ski et de luge. En hiver, il est d’ailleurs même possible de gravir un sommet de 2653 mètres. Mais attention: ce chemin de randonnée hivernale peut être fermé en fonction de ses conditions, des chutes de neige ou du risque d’avalanche. Il convient de s’informer en temps utile de la situation afin d’éviter les mauvaises surprises. La variante la plus sportive, part de Maran (accessible avec la ligne de bus jaune depuis la gare d’Arosa) et passe par la Scheidegg et la cabane Sattelhütte en direction du Weisshorn. Les randonneurs souhaitant profiter pleinement des paysages de montagne de la vallée de Schanfigg ne choisiront cependant pas l’itinéraire direct: ils opteront, peu après l’Ober Prätschsee, pour un crochet menant à la Scheidegg à travers la forêt, via Rot Tritt. Les marcheurs qui en auront assez une fois arrivés à la Sattelhütte (encore 300 mètres de dénivelé) prendront le télésiège au Brüggerhorn et redescendront jusqu’à la station intermédiaire. De là, ils emprunteront un chemin de randonnée plus plat et plus court. Les grimpeurs poursuivront leur route et graviront les 200 derniers mètres de dénivelé jusqu’au point culminant de cet itinéraire. Car effectivement, le sommet du Weisshorn offre une vue spectaculaire sur près de 400 cimes, comme la Jungfrau, le Säntis, le Piz Buin ou le Dom. Après cette performance, un goûter amplement mérité au Restaurant Weisshorngipfel ravira les papilles des plus gourmands. Les baies vitrées à 360° leur permettront de jouir d’une vue imprenable tout en dégustant un morceau de gâteau de la «pâtisserie la plus haute du monde». Ceux qui opteront pour la variante plus tranquille de cette randonnée hivernale se feront transporter jusqu’au sommet par les remontées mécaniques du Weisshorn (1 changement) et feront le plein d’énergie au restaurant avant d’attaquer les près de 2,5 h de descente, parfois assez raide: d’abord en direction de la Sattelhütte, puis jusqu’à Prätschli, avant de rejoindre Maran.
Emotions au-dessus de la vallée de Simmen N° 0955
Sparenmoos • BE

Emotions au-dessus de la vallée de Simmen

Le bus de Zweisimmen grimpe en sillonnant à travers le paysage onirique enneigé et s’arrête devant l’hôtel de montagne après un dernier virage. Soudain, c’est l’agitation. Des aboiements de huskys excités nous parviennent, des gens en vêtements de sport filent devant nous d’un pas décidé, des fondeurs croisent notre regard, les luges en bois s’empilent contre le mur: bienvenue au Sparenmoos, la destination hivernale proche de Zweisimmen, qui est également la Mecque du tourisme hivernal durable! La randonnée d’hiver promet de la tranquillité et un panorama spectaculaire. Après quelques pas, on abandonne le tumulte derrière un groupe de sapins enneigés pour plonger dans le calme blanc. Un premier banc en hauteur offre une vue plongeante sur le domaine skiable de Saanenmöser, tandis qu’à l’horizon on aperçoit les sommets du Pays-d’Enhaut vaudois. Le chemin se sépare en deux au niveau de l’auberge Hüsliberg Beizli, fermée en hiver, le raccourci à droite retournant au point de départ. Le chemin de gauche monte sur la dorsale, puis ondule jusqu’à Nüjeberg et continue son ascension pour rejoindre le bâtiment d’alpage de Schiltenegg. Il reprend la direction de l’est, le long de la piste de ski de fond qui serpente sur les versants doux. L’auberge de montagne Sparenmoos du lieu de départ étant fermée (situation en 2014), la terrasse ensoleillée de la buvette Muma, toute simple, répondra à bien des attentes des clients lorsqu’il fait beau. Muma signifie «chevaux de bois» en chinois. C’était la première désignation écrite du mot «skis», il y a 1400 ans. Si l’on ne souhaite pas prendre le bus pour retourner à Zweisimmen à la fin de la journée, on peut prendre place sur un «cheval de bois», c’est-à-dire une luge, disponible jusqu’en soirée le week-end.
Au pied du massif du Calanda N° 0953
Vättis • SG

Au pied du massif du Calanda

C’est un long voyage qui attend la neige tombant sur le sommet du Tödi: pendant dix longues années, l’eau issue de la fonte des neiges parcourt le sous-sol, s’enrichit en minéraux et se réchauffe à 36,5 °C avant de jaillir hors du sol à des kilomètres de là, dans les gorges de la Tamina. Elle est ensuite acheminée à Bad Ragaz au moyen d’un pipeline pour le bien-être des clients des thermes de la Tamina. A quelques kilomètres seulement au sud de ce paysage thermal marqué par le luxe et la mondanité, un tout autre monde s’ouvre à nous. Au fond de la vallée de la Tamina, loin de tout grand axe routier, sommeille le petit village de montagne de Vättis. On y cherchera en vain la cohue des pistes. Mais les marcheurs qui aiment se balader au grand air, dans la poudreuse, à l’écart des pistes et des remontées mécaniques, seront ravis. Oublions la Tamina et, à la place, prenons la direction du sud vers la vallée voisine, irriguée par les eaux du Görbsbach. Une piste de ski de fond a été aménagée dans la vallée; à côté, une petite route qui n’est pas déblayée en hiver, mais aménagée en chemin de randonnée hivernale, nous attend. On monte doucement jusqu’à Unter Kunkels en passant par les cabanes de Pardätsch et Caschleira; sans le remarquer, on a franchi la frontière entre le canton de St-Gall et les Grisons. Les escarpements du mont Calanda révèlent une vue merveilleuse. On poursuit la montée jusqu’à Ober Kunkels. Le restaurant de montagne Eggwald est aussi ouvert en hiver, mais seulement le dimanche et lorsqu’il fait beau. C’est aussi ici que se termine le chemin de randonnée hivernale balisé. Le retour à Vättis se fait par le même itinéraire.
Les forêts enneigées de Grächen N° 0954
Grächen • VS

Les forêts enneigées de Grächen

Grächen est le lieu de vacances rêvé de trois générations! En d’autres termes, il est parfait pour les familles, avec son paradis du ski pour les enfants, sa télécabine féérique et sa piste de ski où l’on filme les juniors. Voilà un aspect du lieu. L’autre aspect, on le découvre à pied: 38 kilomètres de chemins de randonnée d’hiver qui traversent des forêts paisibles et offrent des vues panoramiques. Un itinéraire agréable mène au Chummulti en passant par Bina, puis retourne à Grächen par Bärgji. Le point de départ est au-dessous du parking couvert, à quelques minutes du terminus du bus. Le chemin est praticable en luge, à emporter avec soi au cas où le petit dernier n’aurait plus l’énergie de marcher. D’abord, on descend à Bina. Puis, au niveau de Wängheji, le chemin large d’environ 1,50 mètre et marqué en rose longe le flanc de la montagne vers le nord, passant à côté de mazots noircis par le soleil, de murs en pierres sèches ou d’écuries, et à travers des forêts enneigées. Il se ramifie à deux reprises et l’on prendra chaque fois à droite, afin de ne pas perdre de l’altitude. On arrive bientôt à une place de pique-nique, idéale pour faire un bonhomme de neige, avant de s’attaquer à la montée raide. Si l’on a du temps, on peut se lancer dans une folle bataille de boules de neige. Au sommet, les amoureux de l’hiver, vidés, rejoignent la station de télésiège de Bärgji 1 (qui ne prend pas de piétons), où les attendent deux restaurants où sont servies des bonnes tartes aux pommes avec de la crème. Au retour, deux options: soit le chemin – qui peut être déneigé – passant par la petite route et descendant directement à Grächen, ou celui passant au-dessus. Les randonneurs qui n’ont plus envie de marcher auront peut-être la chance de se faire prendre en stop, gardant des forces pour d’autres sports le lendemain.